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Suite à l’article précédent au sujet de l’impact environnemental de la mode qui dresse l’état des lieux, voici des actions concrètes à mettre en place pour consommer plus responsable. Avant cela, laissez-moi vous parler de la fast-fashion.

• Qu’est-ce que la fast-fashion ?

Vous avez sans doute entendu parler de fast-fashion ces dernières années qui cible les enseignes proposant des vêtements à bas prix avec des collections sans cesses renouvelées qui poussent inlassablement les consommateurs à l’achat. Outre les problèmes environnementaux cités plus haut se posent également des questions d’éthique. Les vêtements sont parfois fabriqués dans des pays où les conditions de travail ne sont pas respectées et où bien souvent les salaires sont situés en dessous des minima vitaux. Le cas de l’effondrement du Rana Plaza en 2013 a d’ailleurs beaucoup marqué les esprits (je vous recommande de visionner le film The True Cost qui traite de ce sujet et plus généralement de l’industrie de la mode).

• Comment faire pour ne pas rentrer dans le piège ?

Fort heureusement, il est possible aujourd’hui de consommer de manière plus responsable, tant sur l’impact énergétique (transports réduits, matériaux écologiques) que sur les conditions de travail en consommant moins et mieux grâce à des informations et astuces que vous trouverez ci-dessous.
De nombreuses marques possèdent de belles valeurs mais restent encore confidentielles. Vous en trouverez d’ailleurs un certain nombre chez la blogueuse IznowGood (générateur de Marqu’IZ) et sur mon propre blog dans cette rubrique. Il ne faut pas hésiter à les soutenir en partageant leur travail et, si cela est possible, favoriser des achats chez elles plutôt que des enseignes peu scrupuleuses.

Nous parlons beaucoup de consommation et d’achat mais quoi de mieux que de ne simplement pas ou peu consommer ! En effet, ce principe tout simple s’est perdu de vue avec l’arrivée massive de l’offre textile à bas prix. À ce sujet, les vêtements sont bien moins utilisés que ce qu’ils pourraient. Par exemple, aux États-Unis, les vêtements sont portés en moyenne 1/4 de la moyenne mondiale. En Chine, l’utilisation des vêtements a chuté de 70% en 15 ans. (Source : Fondation Ellen McArthur)
Différentes solutions s’offrent à nous. On parle d’ailleurs de la méthode BISOU (et pas seulement pour la mode) pour réfléchir à l’acte d’achat :
– B comme Besoin : à quel besoin mon achat correspond-il ?
– I comme Immédiat : dois-je réaliser cet achat immédiatement ?
– S comme Semblable : est-ce que je ne possède pas déjà quelque chose de semblable ?
– O comme Origine : quelle est l’origine du produit ? Qui l’a fait et dans quelles conditions ?
– U comme Utile : cela me sera-t-il vraiment utile ?

• Acheter, réparer, louer ou revaloriser 

On peut donc envisager tout un tas de possibilités avant de mettre la main au porte-monnaie. Certains de nos vêtements ou accessoires peuvent être réparés. Vous pouvez vous rendre dans un repair’café ou un atelier de couture pour vous aider. Si vos habits sont trop abîmés, pensez à les recycler (vous trouverez sur lafibredutri.fr des points de collecte).
Côté achats, je vous invite à regarder en priorité du côté de la seconde main (friperies, sites en ligne comme Vinted, United Wardrobe ou Ethic2Hand), des sites de location de vêtements notamment pour les occasions spéciales (tels que Les Cachotières ou Le grand Dressing) ou alors à vous tourner vers des marques plus responsables.

• Quelles matières privilégier ?

Du côté des textiles, les matières naturelles comme le lin et le chanvre sont peu énergivores. Le lin est principalement cultivé en France et en Europe et la culture du chanvre demande peu d’énergie et d’irrigation. Le lyocell est une fibre artificielle obtenue à partir de ressources naturelles comme la cellulose de bois (eucalyptus principalement) biodégradable et dont la production demande moins d’eau que le coton. Néanmoins, bien qu’il ne contribue pas à la pollution des eaux et que son impact environnemental soit faible, il nécessite une consommation d’énergie considérable pendant la phase de production. Quant aux fibres synthétiques, elles peuvent parfois provenir du recyclage de bouteilles en plastique qui sont utilisées dans la fabrication des textiles dits polaires. Citons également le cuir vegan qui imite le cuir animal mais en étant issu des végétaux (cuir de pommes, de raisins, d’ananas), le pneu recyclé ou le liège qui sont également une alternative plus éthique et écologique que le cuir dont le tannage est un désastre pour l’environnement.

• La garde-robe capsule

Par ailleurs, n’oublions pas que nous pouvons nous satisfaire de l’essentiel. Le concept de garde-robe capsule où toutes les pièces s’accordent entre elles permet à la fois de ne pas se fatiguer pour composer des tenues cohérentes et de limiter les dégâts. La méthode est toute simple : on se limite à une vingtaine de pièces par saison dans des tonalités assorties et neutres, tant pour les vêtements que pour les accessoires.

• Entretenons les vêtements que nous possédons

Enfin, faisons attention à préserver nos vêtements en en prenant soin et en les lavant à basse température avec des lessives écologiques et en repassant seulement lorsque cela est nécessaire. À titre d’information, un français consomme en moyenne 182,5 kWh/an pour le lave-linge et 292 kWh/an pour son sèche-linge d’après l’agence France Électricité. Souscrire chez un fournisseur  d’énergie verte comme ekWateur permet en plus de réduire son impact environnemental.
Les solutions ne manquent pas et plus nous aurons conscience de l’impact de nos achats, plus nous réussirons à réduire l’impact environnemental de la mode.

Vous avez maintenant quelques pistes entre vos mains ! Comme vous avez pu le voir, il y a un réel lien entre nos vêtements et l’énergie ! Chaque consommateur a un rôle à jouer dans son acte d’achat, ses habitudes ainsi que par l’intermédiaire de son fournisseur d’énergie. D’ailleurs, ekWateur pousse ses consommateurs à moins consommer d’énergie car consommer moins, c’est encore mieux ! Ce fournisseur guide également ses clients dans la transition énergétique et écologique et donne des conseils sur son blog et ses réseaux sociaux. Nous espérons vous avoir appris des choses et n’hésitez pas à nous dire de quelle façon vous contribuez à une mode plus responsable.

Rendez-vous sur Facebook, Instagram, Twitter et le blog ekWateurpour suivre le mouvement #MakeitClearMakeitClean! Et vous, êtes-vous prêt à rejoindre l’aventure MAKE IT CLEAR, MAKE IT CLEAN? Vous pouvez vous aussi poster et relayer votre contenu et vos astuces avec le #MakeitClearMakeitClean.
Logo_Make_IT_Clean_Make_it_ClearArticle rédigé en partenariat avec ekWateur

© photo Freepik

Il y a quelques mois, j’ai été invitée par ekWateur, le fournisseur d’électricité renouvelable, gaz naturel et bois pour discuter de la transition énergétique avec d’autres blogueurs et vidéastes. En tant que fournisseur d’énergie renouvelable, et parce que l’énergie est l’un des piliers de la transition écologique, ekWateur a décidé de faire plus qu’un site internet et a mis en place des stratégies internes de réductions de plastique, de dons, de recyclage, d’économies d’énergies et de sensibilisation écologique. En plus de réduire son propre impact, ekWateur souhaite désormais exposer au plus de monde possible l’importance de la transition énergétique et de passer aux énergies renouvelables.

Ekwateur_Logo_V2_web_2000pxSuite à de nombreux échanges et réflexions, le mouvement Make it clear make it Clean est né ! Concrètement, il s’agit de rendre compréhensible et accessible la transition énérgétique à tous à travers des partages d’expérience, des vidéos de sensibilisation et d’explications scientifiques ainsi que des conseils pratiques. J’ai naturellement accepté de faire partie de ce mouvement pour aider les français.e.s à réduire leur impact énergétique aux côtés de Céline du blog Iznowgood qui réalise actuellement un tour du monde sans avion, Asmae du blog Take it Green, Jeane qui réalise les podcasts Basilic et Fred de l’Esprit Sorcier. Je vous partage donc mon premier article en collaboration avec ekWateur au sujet de l’impact énérgétique de la mode qui me tient particulièrement à cœur ! Saviez-vous que l’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde ? Émission de gaz à effet de serre, utilisation d’eau potable, pollution des océans, utilisation des ressources… Je vous ai préparé un état des lieux ainsi que des analyses de cas concrets.

  1. Mode et impact environnemental

• Une industrie émettrice de gaz à effet de serre

L’industrie du textile émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, soit un impact plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.* Selon les études, cela varie fortement entre 3 et 10% des émissions de CO2 mondiales.

• Une production dépendante de l’eau

On considère que 4 % de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire nos vêtements : un tee-shirt se fabrique avec l’équivalent de 70 douches et pour un jean, on parle de 285 douches, ce qui représente de 7 000 à 10 000 litres d’eau.*

• Pollution des eaux et micro-plastique : un fléau caché

L’industrie textile serait également responsable d’un tiers de la pollution aux micro-plastiques dans les océans et un cinquième de la pollution globale des eaux.** Le lavage des vêtements en matières synthétiques comme le nylon, le polyester, l’acrylique ou l’élasthanne, libère des microparticules de plastique dans les eaux usées. Ces microparticules ne sont pas dégradées dans les stations d’épuration et finissent dans les océans. C’est la principale source de pollution des océans devant les sacs plastiques ! Les lessives peuvent également étre très polluantes quand elles contiennent des parfums et des substances peu biodégradables comme les tensio-actifs.*

• Une surconsommation créatrice de déchets

Chaque Français achète en moyenne 9,2 kg de textiles et de chaussures par an. 3,2 kg seulement sont actuellement collectés et triés pour être réutilisés et recyclés.* Dans le monde, ce sont 2,1 milliards de tonnes de déchets textiles qui  sont produits.*** Ces chiffres ne semblent qu’augmenter, et ce à un niveau mondial menant à des conséquences de plus en plus désastreuses.
Figure-4.-Negative-impacts-of-the-textile-industry

Source : fondation Ellen MacArthur

2. Zoom sur l’analyse du cycle de vie des vêtements

Un quart de la production mondiale des fibres textiles provient du coton dont la culture nécessite beaucoup d’eau, de soleil et de pesticides. Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole.

• Le cas du t-shirt en coton

Prenons désormais un exemple concret : le t-shirt en coton. Nous allons essayer d’analyser son impact de A à Z grâce à l’analyse du cycle de vie (ACV). C’est un outil qui évalue de manière globale et multicritères les impacts environnementaux et sanitaires de la fabrication d’un produit ou service. Toutes les étapes du cycle de vie d’un produit sont prises en compte : extraction ou production des matières premières, distribution, utilisation, collecte et élimination vers les filières de fin de vie, ainsi que toutes les phases de transport.*

Le groupe de travail, ACVTex a justement analysé le cycle de vie d’un vêtement en coton, à partir des hypothèses suivantes :
t-shirt de 120g , culture du coton et production textile en Chine, transport en bateau, utilisation en France, lavage en machine chaque semaine à 40°, séchage au sèche-linge 1 fois sur 2 et incinération en fin de vie.
On distingue 5 étapes de fabrication :
– Étape 1 – production de la fibre : on utilise 54g d’engrais et pesticides, on consomme 50g d’équivalent pétrole, on rejette 250g de CO2 et on consomme 156L d’eau
– Étape 2 – transformation : entre la filature, le tricotage, l’ennoblissement et la confection, la transformation d’un t-shirt nécessite 8kWh en énergie
Étape 3 – distribution : pour 10 000 km parcourus, le transport d’un t-shirt engendre une émission de CO2 égale à 1,30kg de CO2 /km en avion, 0,013kg deCO2 /km en bateau et 0,180kg deCO2 /km en camion.
– Étape 4 – utilisation : durant un an, l’entretien et l’usage d’un t-shirt nous fait consommer 62,40 L d’eau et 12,5kWh
– Étape 5 – fin de vie : sur les 700 000 tonnes de déchets d’habillement, 21% sont collectés et tous ne sont pas triés ni valorisés.

ACVTex - t-shirt

Source ACV-Tex

• Le cas du jean

Quant au jean, il peut parcourir jusqu’à 65 000 km du champ de coton à la boutique, soit 1 fois et demi le tour de la Terre !* L’ADEME a étudié son analyse de cycle de vie et outre sa consommation d’eau, principalement lors de la culture du coton, il est également énergivore. L’étape d’utilisation du pantalon en jean est responsable de 70% de l’impact potentiel, à cause de la consommation d’électricité du lave-linge et du fer à repasser et pour la production de la lessive. L’étape de tissage contribue à 12% des impacts, à cause de la consommation d’énergie du process. La consommation de carburant lors des transports du coton, la consommation d’énergie des machines et la consommation d’électricité pour la production de l’engrais font que l’étape de culture du coton contribue à hauteur de 6%. De façon générale, l’énergie primaire non renouvelable représente 95% de la consommation d’énergie primaire totale. En effet, dans l’étude menée par l’ADEME, seules des sources d’énergie classique interviennent : électricité, gaz, pétrole pour les carburants,…De fait, l’indicateur d’énergie primaire total reflète l’épuisement des ressources naturelles énergétiques. Si les industries textiles étaient chez un fournisseur d’énergie verte comme ekWateur, cela permettrait déjà de réduire l’impact environnemental puisque l’énergie utilisée pour la conception serait 100% renouvelable.

Jean Ademe - consommation énergie primaire

Source : ADEME

L’étape d’utilisation du pantalon en jean est responsable de 40% de l’impact potentiel de réchauffement climatique. En résumé, les impacts potentiels sur l’environnement se produisent tant à l’étape de production (consommation d’électricité, d’eau, carburant des machines agricoles et véhicules de transport, écotoxicité aquatique) qu’à l’étape d’utilisation (consommation d’électricité pour le lavage, toxicité humaine, écotoxicité terrestre et déchets solides). Enfin, il ressort de cette étude que le bilan environnemental de la production du pantalon en jean résulte des choix de production et du consommateur (coton bio ou non, délavage, etc.) ainsi que l’utilisation et la fin de vie du pantalon en jean (durée de vie, mode et fréquence de lavage, etc.)

Figure-3.-Global-material-flows-for-clothing-in-2015Source : fondation Ellen MacArthur

À nous donc de consommer différemment et de faire attention à nos réflexes et habitudes ! Je vous retrouve très vite dans un prochain article pour découvrir des pistes et astuces pour agir concrètement. En attendant, je vous invite à y réfléchir et à vous demander de quelle manière vous pourriez consommer autrement (et pourquoi pas nous partager vos actions du quotidien).

Rendez-vous sur Facebook, Instagram, Twitter et le blog d’ekWateur pour suivre le mouvement ! Et vous, êtes-vous prêt à rejoindre l’aventure MAKE IT CLEAR, MAKE IT CLEAN ? Vous pouvez aussi poster et relayer votre contenu et vos astuces avec le #MakeitClearMakeitClean.

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Sources :
* ADEME
**  Fondation Ellen McArthur
*** WWF 2017

Article rédigé en partenariat avec ekWateur

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